Chicha, le départ !

Publié le par nagui chehata

Le patron pense bien que pas mal d’amis et de lecteurs se demanderont ce qu’est devenu Chicha, (lire l’article " ça gazouille à la pension"). Pendant une dizaine de jours, Bernard s’en est occupé comme une maman. Chicha ne savait pas manger tout seul. Quant à boire, il fallait le forcer au début. Le client avait acheté alors du blanc de poulet, de la bouffe en pot pour bébés, une seringue pour nourrir cet oiseau qui se laissait porter sans aucune résistance. Deux fois par jour, la  même scène se répétait. Bernard s’enfermait dans la cuisine et commençait à nourrir son bébé. Le patron l’entendait parler tantôt en arabe, tantôt en français, pour s’assurer que l’oiseau, probablement bilingue maintenant, comprenait. Puis, il le forçait à boire en passant le long bec dans un verre d’eau. Le problème c’était de savoir si l’oiseau n’avait plus faim. Mais les oiseaux sont beaucoup plus intélligents que ce que les humains pensent. Lorsqu’il n’en voulait plus, l’oiseau commençait enfin à se débattre. Bernard alors le ramenait dans sa chambre et le laissait en liberté. Et, en liberté, Chicha ne volait pas. Pourtant sa blessure était presque guérie. Par contre, qu’est ce qu’il courait partout, laissant derrière lui des taches de m… qui faisaient faire au patron des sauts au plafond. Bernard essayait de persuader le patron qu’il nettoyait régulièrement derrière Chicha. Reste que, un peu partout dans la pension, le sol se décorait de plus en plus de taches blanches ! Le patron s’impatientait. Il fallait aussi, faire tout un cirque pour séparer les chats et l’oiseau qui passait la nuit dans le séjour puisque Bernard se réveillait tard et que Chicha se mettait à lancer des cuis cuis cuis interminables depuis cinq heures du matin. Le matin, donc, le patron devait vite s’habiller, puis faire son nescafé, ouvrir la porte du séjour devant laquelle les chats s’impatientaient en entendant ces interminables cuis cuis qui les excitaient à mort. Puis, enfermer l’oiseau dans sa propre chambre, et enfin, boire tranquillement son nescafé devant la télé avant d’aller au boulot. Résultat : Lorsque la femme de ménage est arrivée mercredi à la pension, elle a hurlé en voyant l’état du sol du séjour, de la chambre du patron et de la chambre de Bernard. Mais comme l’oiseau ne voulait toujours pas s’envoler et que le départ de Bernard s’approchait et que le patron n’a absolument pas le temps de s’occuper de Chicha, Bernard a dû le ramener chez le véto qui était d’accord de s’en occuper jusqu’à son rétablissement complet. Chicha est donc parti, Bernard aussi. Le patron retrouve ce vendredi matin, le calme de sa pension, entouré de ses chats, qui, eux aussi, retrouvent leur sérénité.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
J'avais pas reconnu que c'était des chats. Effectivement, ils doivent se satisfaire du départ de Chicha.
Répondre
S
Alors voilà une autre aventure qui commence pour cet oiseau!!! Cela a du être comme même difficile pour tes chts à vivre...quel supplice pour eux!!!<br /> bisous nagui
Répondre
N
@ Benedicte, détrompe toi ma belle, ils étaient entrain d'observer une mouche coincée dans l'abat jour. ça les excite à mort mais c'est vrai qu'avec mon téléphonne portable, la photo est venue jolie jolie !! Mais comme tu dis, le matin, les miens viennent me reveiller pour les croquettes et les deux morceaux du fromage président !
Répondre
B
J'adore la photo de tes chats dans la lumière du matin, attendant, comme les miens, que la nourriture leur tombe dans la gamelle.
Répondre
M
Profite bien du calme retrouvé !<br /> Il nous est déjà arrivé de récupérer des oiseaux blessés mais nous n'avons jamais réussi à les remettre sur pied !<br /> Bises dominicales<br /> M*
Répondre