Alsace en Provence à la pension

Publié le par nagui chehata

Le hasard fait bien les choses ! Réalité que le patron expérimente chaque jour un peu plus et qui devient de plus en plus évidente depuis qu’il a commencé ce blog. Il ne savait absolument pas que raconter sa vie, ses aventures, ses rencontres riches avec des gens exceptionnels que la Vie lui a mis sur son chemin, que tout cela allait lui faire rencontrer des gens encore plus exceptionnels. Une de ces belles histoires est l’amitié qui a commencé elle aussi avec une française, Jo, ou plus exactement, avec le blog de Jo,  www.alsacenprovence.over-blog.fr , et les petits commentaires que le patron laissait sur le blog de Jo ainsi que ceux de Jo sur son blog. Et tout cela grâce à un jeu de blog et celui de Josiane, ballade Egyptienne. Bref, Jo, qui devait venir chez une amie égyptienne pour trois semaine s’est trouvée un peu perdu quand cette amie a dû partir en France pour des problèmes de santé. Jo a donc atterri à la pension de la joie pour la plus grande joie du patron qui allait enfin découvrir l’Alsace en Provence à Héliopolis ! Un vrai rayon de soleil qui est arrivée à la pension, pleine de bonne humeur et d’une gentillesse comme rarement vue ! C’est ça le type de clients que le patron aime recevoir chez lui. Mais, là, le hasard n’a pas terminé son jeu avec le patron : Jo est aussi amie avec les Gaulois qui était à la pension dernièrement et que Jo avait reconnus grâce aux photos du blog. De la même région tous les trois, et les deux femmes amoureuses de l’Egypte, elles suivent des cours d’Egyptologie et se voient donc de temps en temps en France. Oui, joli jeu du hasard auquel le plus célèbre des réalisateurs des feuilletons américains à la Dallas n’aurait pas pensé ! Na !

Comme le patron est complètement absorbé par son école et ses élèves, il n’a malheureusement pas assez de temps pour faire découvrir à Jo toutes les merveilles de sa ville bien aimée et bien polluée (ce dernier adjectif est pour ceux qui accusent gentiment le patron d’être un peu trop positif par rapport à sa ville.) Du coup, il a profité d’une sortie avec ses élèves – encore une-  dans le Caire Fatimide, pour proposer à Jo de les accompagner. Belle façon pour elle de découvrir le Caire avec de jeunes égyptiens qui mettaient les pieds pour la première fois dans ces quartiers pas assez bourgeois ! Une visite donc qui a commencé par la visite de la fameuse porte Bab Zewela, où Le Sultan Bébars avait accroché les têtes des trois missionnaires envoyés par Holako en réponse à ce grand chef guerrier qui demandait aux égyptiens de se rendre pacifiquement. A suivi ensuite la guerre entre Saladin et Holako en Syrie où Saladin a battu l’armée invincible qui s’avançait vers l’Egypte. Cette histoire est enseignée en grande pompe dans les écoles égyptiennes et est apprise par cœur par les élèves qui expliquaient à Jo cette version en français. A cette occasion, le patron a découvert que les deux minarets qui surplombent la porte du Caire Fatimide sont les plus vieux du Caire. La vue d’en haut est aussi merveilleuse et même pour le patron c’était la première fois qu’il y montait. Pour beaucoup d’élèves c’était la première fois qu’ils découvraient ces lieux et étaient encore plus émerveillés que les touristes qu’ils croisaient. Puis, une autre visite, celle du monastère de Saint Tadros où le patron était déjà allé avec Josiane, Ballade égyptienne, pour visiter un Saint : Le Saint Abou Nofr. Cette fois-ci, le patron tenait aussi à y aller pour remercier le même saint qui est devenu, en quelque sorte, le saint protecteur de l’œil malade du patron. La dernière fois que le patron était allé faire sa visite de routine chez l’ophtalmo, il avait une vraie angoisse et avait demandé à Saint Abou Nofr son intervention. L’ophtalmo l’a rassuré et le patron tenait donc à aller remercier ce Saint dans ce monastère perdu dans les ruelles du Caire Fatimide. Oui, le patron, il y a deux ans, ne croyait pas à tous ces miracles, mais, quand on a passé à travers beaucoup de souffrances physiques, on change. L’eau qui aurait des effets miraculeux est à disposition de tous et tous les élèves ont en bu, même les musulmans qui découvraient ce lieu pour la première fois. C’était aussi l’occasion pour que le patron parle de son problème d’œil à ses élèves et à l’intervention de Saint About Nofr dans sa vie et les élèves découvraient aussi avec ce lieu, un aspect de leur professeur qu’ils ne connaissaient pas encore. Juste à coté de ce monastère, autre lieu, autre saint. Mais cette fois-ci il s’agit d’une Sainte. Sainte Marina. Jo a visité tous ces lieux, a allumé un cierge, a fait peut-être une prière. Il est vrai que ce sont des coins du Caire où peu de touristes s’aventureraient et où les croyances sont souvent à l’opposé de la France. Mais c’est ça aussi découvrir un pays en profondeur. Puis, la visite de la mosquée El Azhar, une des plus grandes du Caire Fatimide et qui représente Le Lieu par excellence de l’enseignement de la religion musulmane. Toute femme qui souhaite le visiter doit se couvrir la tête et comme Jo, ni le patron évidement n’y avaient pensé, elle a dû mettre son pull sur la tête et visiter ainsi ce lieu sacré. Pour les élèves c’était l’occasion de découvrir l’importance de cette mosquée grâce à leur professeur d’arabe qui est toujours musulmans dans la plus part des cas. Il leur a aussi expliqué les prémices des écoles en Egypte, avec le Kouttab, école pour apprentissage du Coran où les élèves s’asseyaient par terre et récitaient durant des heures les versets du Coran qu’ils apprenaient. Visite à pied nu comme dans tous les lieux saints et là aussi, tous les élèves, chrétiens et musulmans ont visité ce lieu important de l’histoire de l’Egypte.  Les chaussures sont souvent abandonnées à l’entrée chez un gardien de chaussure qu’on doit bakchicher par politesse en partant.  La visite a continué pour aboutir ensuite à la fameuse place El Hussein, où le dernier attentat a eu lieu. Et comme pour défier le destin, le patron a proposé à Jo de manger un bon riz au lait et à la crème fraiche, spécialité du Malky, le plus célèbre du coin, là exactement où la bombe aurait éclaté. Mais, le patron avait quand même un gout d’amertume au fond de la bouche malgré le dessert qu’il mangeait à petites cuillères : La place était totalement vide. Pas un seul touriste, pas un seul car. Des restaurants vides, désertés, des serveurs ennuyés, accablés par cette crise de tourisme qui s’est abattue sur l’Egypte comme une calamité. Heureusement que quelques élèves ont pris d’assaut le restaurant où le patron et Jo mangeaient leur riz au lait. Il était heureux le propriétaire de voir cette bande de joyeux adolescents se précipiter sur son riz au lait. Il pourra peut-être rentrer moins triste ce soir. Entre temps, tous les commerçants du coin commençaient à observer cette bande d’élèves qui se promenaient avec des Tarbouchs qu’ils avaient tous achetés. Le Tarbouch était obligatoire il y a une soixantaine d’années et est devenu maintenant folklorique. Et comme tout ce que les élèves voyaient était du pur folklore pour eux, c’était tout à fait normal qu’ils se promènent dans tout le Caire Fatimide, avec leur tarbouch sur la tête, attirant ainsi, pour quelques secondes, des sourires des passagers et des commerçants. Les Egyptiens adorent rire, même dans leur plus grand malheur, c’est peut-être grâce à ça qu’ils ont toujours réussi à se remettre sur pieds. Et malgré la crise et le désarroi des commerçants, tous, partageaient avec ces jeunes bourgeois qui visitaient ce quartier leur tarbouch sur la tête, quelques vrais moments de bonheur. Promenade longue pour arriver enfin à l’une des plus belles maisons Fatimides restaurée avec beaucoup de gout : La Maison Séhémi. Apparemment le coût de la restauration aurait couté trois millions de livres égyptienne, mais, la maison, la ruelle, les bâtiments avoisinants, tout cela donne au quartier une beauté toute particulière. Et c’est dans ces coins là que l’on trouve les étudiants de beaux arts assis tranquillement dans un coin, pour dessiner tel ou tel angle de rue, de maison, d’arche, etc. Maison superbe où a lieu de temps en temps des concerts gratuits, information que le patron a tenu à donner à ses élèves pour les encourager à faire des sorties entre amis qui seraient différentes des sorties dans les centres commerciaux où ils perdent leur temps bêtement. Bref, une visite que ni les élèves, ni Jo ne sont prêts à oublier et qui s’est terminée par une longue marche pour retourner à l’école. Ce jour là, le patron a fait de la marche ! Ses jambes en souffrent encore !

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H
salut salut,<br /> <br /> que du bonheur de te lire mon ami, ça me fait rêver ton blog et ton amour pour le caire, comme d'hab je m'informe a travers tes belles balades des coins secrets et beaux de ce pays que je m'eforce a aimé et en même temps que je me dis que c'est une grande chances d'etre là ou je suis.<br /> pendant que tu reçois ce mail je serais sur le blog de josiane pour plus de photos et de commentaires bien cru (j'adore).<br /> a trés bientot patron
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J
pas mal ta nouvelle fiancee Nagui, je suis sure qu'elle passe un tres bon sejour. bisous du soir dans le fin fond d'un cyber cafe cairote
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Z
T'es superbe avec ton tarbouche... ça l' fait grave !!!
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J
bravo nagui :aujourd'hui c'est nous moi réda et jo qui en avons plein les pattes rdv pour la balade dimanche sur mon blog
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