Le palais Abdine
Avec la grippe H1N1 qui se répand de plus en plus vite entre les élèves de différentes écoles d’Egypte, beaucoup ferment leurs portes pour deux semaines pour limiter la propagation de la maladie. Hier encore, quatre écoles catholiques francophones ont été forcées de fermer. Mais, celle où le patron travaille résiste encore : Pour fermer une école, l’élève malade doit présenter un certificat d’un laboratoire public avec le tampon de l’Etat et tout le tralala. Comme les élèves du patron sont des fils de riches, ils préfèrent aller dans un laboratoire privé où il y a moins de monde parce que payant. Du coup, une fois que les résultats sont positifs, l’élève reste tout simplement à la maison après avoir aviser l’école. L’école, quant à elle, reste ouverte puisque les résultats des analyses n’ont pas le fameux tampon ! Donc, dans l’école où travaille le prof-patron, tout fonctionne comme si tout allait bien dans les meilleurs des mondes ! Même avec un taux d’absentéisme élevé !
Une autre sortie a donc été organisée avec la même classe du patron, et pour se changer les idées, le patron a, de nouveau, accompagné ses élèves pour découvrir un autre lieu qu’il ne connaissait pas encore : Le palais Abdine situé au centre ville. Ce palais était le palais royal de 1872 jusqu’à 1952 et fut témoin des évènements les plus importants de l’Histoire moderne de l’Egypte.
Le Khédive Ismail, en 1863. Le nom de ce palais remonte à Abdine Bey, un riche général sous le règne de Mohamed Ali Pacha qui habitait dans un petit palais construit sur le même terrain. Le Khédive Ismail a acheté donc le terrain de la veuve du général qui le lui a vendu à condition que le nouveau palais qui serait construit garde le nom du général décédé. Ismail, a donc construit le palais actuel et a respecté le vœu de la veuve du général. La date de la construction du palais coïncide avec le réaménagement du centre ville du Caire qui a été, lui aussi construit sous les ordres du Khédive dans un style plus européen. C’est pour cela que, souvent, lorsque le patron se promène dans quelques rues du centre ville, il sent un air de Paris, celle ville qu’il aime tant. Une fois que le palais a été construit, le Khédive y a aménagé, avec sa famille, sa court et ses serviteurs, laissant le palais de la Citadelle lieu de résidence de toutes les familles royales depuis 1171.
Une des portes les plus importantes du palais, est sans aucun doute Le Porte de Paris ! Le Khédive a voulu que le palais Abdine soit inauguré avant l’inauguration de canal de Suez, grand évènement pour l’Egypte à l’occasion de laquelle, le Khédive allait recevoir beaucoup de personnalités européennes dont L’Impératrice Eugénie, femme de Napoléon III, d’où le nom de la fameuse Porte.
Le musée de ce palais, était l’idée des descendants du Khédive Ismail, notamment le Roi Fouad Premier, puis le dernier Roi d’Egypte, Le Roi Farouk Premier. Le musée réunit tous les cadeaux que la famille royale a eus durant des dizaines d’années. Actuellement, le musée a aussi une collection d’armes honorifiques données en cadeau au Président en service depuis vingt huit ans !
Parmi les objets les plus beaux que le patron, ainsi que ses élèves ont vus c’est, sans aucun doute l’épée de la justice et du couronnement, utilisée pendant le couronnement des Tzars russes, toute en or et incrustées de pierres précieuses !
Un autre objet curieux c’est le coffre à bijoux menu de quatre portes qui cachent des pistolets automatiques au cas où un voleur essaierait d’ouvrir le coffre.
Le musée comporte aussi une collection d’énormes plats d’une mètre et demi de hauteur qui ornaient les buffets du palais et qui venaient directement de Russie.
Une collection de vases de Gallier, tous signés par le fameux artiste français occupe plusieurs vitrines de ce musée.
Bref, une visite qui vaut le coup et qui pouvait durer encore pour longtemps, tant chaque objet est porteur d’Histoire. Le patron n’a pas regretté d’avoir visité ce lieu où règne le luxe extravagant !
Une fois sorti de ce lieu, on est totalement sonné par le contraste !