nature
Comme promis à Josiane (ballade égyptienne), le patron a passé sa journée du samedi,
entouré de belles plantes pour profiter du climat doux que connait l’Egypte durant ce mois d’avril. Il avait aussi pensé à sa mère pour lui remonter le moral, vu qu’elle déprimait après le départ du frère du patron vers le Canada. 
En plus, il avait aussi proposé à ses collègues Olivier et Sandra, afin qu’ils puissent promener leur cinq enfants dans un espace vert et ouvert, chose qui manque gravement quand on vit au Caire. La foire des plantes est la promenade la plus sympathique qu’on puisse faire, une vraie bouffée d’oxygène malgré la pollution environnante. 
Chaque année, les pépiniéristes excellent dans tout ce qui est nouveau : ceux qui travaillent dans le domaine des plantes, ajoutent de nouvelles espèces encore plus colorées et rares. 
S’ajoutent à cela, les potiers qui profitent de cette foire pour venir exposer leurs nouveaux produits en terre cuite ou en polyester. Il y a une vingtaine d’année, les égyptiens ne connaissaient que les vases classiques en terre cuite. Maintenant, ces potiers ont inventé plein de petits objets décoratifs pour ceux qui ont le luxe d’avoir un jardin, ou, tout simplement, pour ceux qui essayent de transformer leur intérieur en un vrai petit oasis. C’est là que le patron se dit qu’il aurait bien aimé avoir une maison avec jardin. D’autres nouveaux métiers ont vu le jour en Egypte : 
Les paysagistes ont commencé à « fleurir » vu cette nouvelle classe de richissimes égyptiens qui a réussi à avoir les millions nécessaires pour s’acheter des villas dans les nouvelles villes à la périphérie du Caire, classe dont ne fera jamais partie le patron de la pension de la joie. Ces paysagistes offrent des coins de rêve pour les visiteurs de la foire où fontaines et jets d’eau ajoutent à l’ambiance de luxe, une fraicheur bien appréciée durant les journées chaudes d’été. 
Bien que la photo soit interdite dans ces coins de rêve, le patron a pu en prendre grâce à la présence des enfants d’Olivier qui s’amusaient comme des petits fous à courir au dessus d’une piscine ultra moderne installée là exprès pour l’exposition. 
L’une des visites classiques du patron dans la foire, le coin cactus, où un couple d’Egyptiens expose des milliers de variétés de plantes grasses. 
Chaque année, le patron tient à passer pour leur dire bonjour et saluer aussi leur fils, un jeune homme qui étudie en polytechnique et passionné par la langue française. Le patron avait fait sa connaissance il y a trois ans et depuis, le fils s’est mis à étudier la langue française au centre culturel français.
L’année d’après, le patron n’en revenait pas quand il l’a entendu parler avec un français presque parfait. 
Cette année, c’était sa mère qui tenait le coin plantes grasses et qui a assuré au patron que son fils continuait sa passion pour le français et qu’il avait atteint le niveau DALF (Diplôme avancé de langue française). Le patron a envie de les visiter dans leur pépinière située à quelques kilomètres hors du Caire, où ils ont plus que douze mille types de plantes grasses. 
Cette année, Josiane a craqué pour quelques unes et a décidé de transformer son balcon en un petit jardin suspendu, elle aussi. Comme le patron, ni ses amis ne voulaient quitter ce beau parc, et comme il faisait chaud après cette promenade, ils sont allés prendre un café et des cocas dans la cafétéria du coin, le seul endroit dans le parc où l’on peut s’assoir sur des chaises à l’ombre pour des prix très raisonnables. 
Là, l’espace autour réunit des amoureux, des étudiants de biologies qui viennent étudier les espèces rares dont régurgite le jardin el Orman. Mais, cette fabuleuse journée ne s’est pas encore terminée. 
Une deuxième visite dans un endroit historique du Caire allait encore avoir lieu. (à suivre…)