Aux pas des Gaulois, (suite)

Publié le par nagui chehata

L’un des meilleurs restos à khan el khalili où le patron aime aller manger c’est le 3ahd el guedid : L’architecture y est remarquable et surtout la cuisine est extrêmement bonne. On y trouve tous les plats égyptiens comme à la maison et les prix sont très abordables. Peu de touristes le connaissent et c’est un endroit plus fréquenté par les égyptiens qui aiment bien manger dont fait partie le patron. La raison, peut être de manque de touristes c’est que il y a d’autres restos mieux placés avec vue sur la place d’el Hossein et sur le mouvement de la foule. Au 3ahd el Guedid, c’est plutôt calme mais, recommandé franchement par le patron et par ses clients qui s’y sont régalés : au menu du jour : pigeon farcis, molokheya, pâtes mélangées avec du poulet au curry, Monbar (genre de saucisson farci au riz et aux épices variées etc.

Puis direction les deux mosquées au pied de la Citadelle : El Sultan Hassan et El Refai où sont enterrés aussi Le Chah D’Iran et le dernier roi d’Egypte Farouk. Le Chah d’Iran, après avoir été obligé de quitter son pays, n’a trouvé autres pays arabes que L’Egypte pour l’y accueillir, ce qui a provoqué la colère de beaucoup de pays arabes et surtout la haine des frères musulmans contre Sadat, l’ex président égyptien assassiné par ces derniers. L’autre histoire intéressante est celle de l’enterrement du roi Farouk, lui aussi expulsé d’Egypte après la révolution. Celui-ci était parti après vivre en Europe avec la famille royale. Mais son désir était surtout d’être enterré en Egypte. Ce qui s’est passé en catimini, une nuit. Son corps a été rapatrié en Egypte et dans l’obscurité de la nuit, déposé dans la mosquée.

Comme tout ferme en Egypte a des horaires très variés, le patron ne savait pas combien de temps ses clients auraient à disposition pour visiter les mosquées. En fait, au guichet des billets (avec toujours une énorme différence de prix entre touristes et égyptiens) on leur a dit qu’ils n’avaient qu’une vingtaine de minutes pour visiter le tout. L’intérêt c’est qu’ils étaient les seuls touristes du coin. Une paix et un calme régnaient dans cet endroit magique. Puis, ils ont quand même dû libérer les lieux à dix sept heures en prenant le temps de poser tranquillement pour que le patron puisse alimenter son blog de photos sympas. Et comme ce soir là, Edisson repartait en France, le patron, lui aussi, a profité de faire une photo souvenir avec lui. Ils avaient ensuite prévu d’aller voir le spectacle des darwish tourneurs qui tournent chaque mercredi et samedi à vingt heures trente. Le patron a compris qu’il serait obligé de faire une bonne trotte à pied, des pieds de la Citadelle jusqu’à Khan el Khalili, avec ses clients qui adorent la marche. Lui, de la marche, il n’en fait plus, et avec son gros ventre qui pousse et qui pousse, ce n’est plus très commode. Mais comme les Gaulois sont toujours équipés de cartes et de tout le nécessaire, ils ont pu vite trouver le chemin sur la carte et le patron s’est trouvé suivi de ses clients chéris à marcher dans les ruelles qui relient les deux quartiers et qui sont loin d’être faciles à prendre. Au bout de trois quart d’heure de marche soufferte, le patron ainsi que ses clients n’avaient juste qu’une envie : un bon thé à la menthe au café Fishawi, le plus vieux du Caire, là où toutes les classes sociales se mêlent, et là où l’on peut voir de jeunes filles voilées fumer la shisha et des cigarettes en toute simplicité.

Comme le spectacle des darwish tourneurs est très réputé par son excellence, pour y trouver une place assise, il est vivement conseillé d’aller une heure avant le spectacle pour s’asseoir et admirer en toute tranquillité la beauté de la Wekalet el Ghoury. Spectacle gratuit, où les musiciens, chanteurs et danseurs vous prennent dans un autre monde avec l’élégance de leur geste, la force de leur musique et leur bonne humeur. L’année dernière aussi, les Gaulois y étaient allés et cette année, ils ont pu constater qu’il y eu quelques modifications dans la mise en scène beaucoup plus envoutante.

De retour à la pension, le patron ne tenait plus debout. Il n’est plus habitué au rythme des Gaulois. Mais, heureusement que Hatem (Nestor) avait préparé un bon diner chaud et que l’ami Alexandrin soit retourné lui aussi de ses rendez-vous. Ainsi, tous les clients de la pension de la joie ont fini cette première journée autour d’un tout petit gâteau pour célébrer l’anniversaire de Véronique, qui entre temps, était allée à l’aéroport accompagner Edisson qui devait retourner en France. Un gâteau improvisé acheté à la va vite puisque le patron avait oublié que c’était l’anniversaire de sa cliente. Eh oui, avec une pension aussi dynamique comme celle de la joie, le patron essaye de faire de son mieux, mais parfois, peut oublier de bien tout organiser. Tous les pensionnaires, ainsi que le patron, devaient encore préparer leur valise, leur sac de couchage, pour une tournée dans le désert blanc dont parlera le patron dans son prochain article.

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N
Quelle coincidence ! Elle te salue aussi et apparemment vous allez vous revoir bientôt. Oui, continue la lecture de mon blog, tu découvriras bien de belles surprises !
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J
Incroyable, je ne vous dis pas mon étonnement de retrouver "une amie de Thot" à la pension de la joie. C'est super, je vais pouvoir suivre les ballades dans les rues du Caire grâce au patron.<br /> J'attends avec impatience le prochain article!!<br /> Amicalement Jo. Bisous de plus à S.
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Z
Oui, une jolie trotte! Encore deux ou trois fois et tu auras perdu la moitié de ton ventre .... :o)<br /> Et moi je donne toutes le mosquées visitées - à part la grade mosquée de Damas - pour celle du Sultan Hassan; j'y ai trouvé une atmosphère que je n'ai retrouvée nulle part ailleurs. D'accord c'est plutôt devenu une sorte musée, mais quelle paix! Sans parler de l'architecture.
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