des retours à la pension
La pension de la joie retrouve ses activités d’accueil petit à petit, après une période d’accalmie. Un client américain devait venir passer deux mois à la pension, puis, après une longue correspondance via mails, il a disparu dans la nature sans même donner le moindre mot d’excuse ! Ça apprendra au patron de ne pas se fier aux cowboys qui passent dans le coin : ils restent, malgré tout, des COW boys !
Heureusement que la pension a ses clients fidèles, qui, après avoir gouté à l’ambiance joyeuse de la pension, y retournent régulièrement. C’était le cas d’Oussama, un cher ami du patron, qui, quoique habitant du Caire, a préféré passer une nuit à la pension avant de prendre son avion pour Paris. En effet, Oussama habite tout à fait au sud du Caire, pas loin des Pyramides, et devait se rendre à l’aéroport le lendemain, qui est, lui, à l’extrême nord du Caire. Comme la pension n’est qu’à sept kilomètres de l’aéroport, Oussama a préféré passer cette dernière nuit chez le patron. Connaissant les embouteillages monstres du Caire, surtout en cette période de l’année (quoique désormais cette période s’étend quasiment sur douze mois), embouteillages qui peuvent parfois durer des heures notamment lors du passage d’un certain Monsieur, ou l’un de ses invités, embouteillages donc qui peuvent faire rater tout rendez-vous.
Une soirée donc passée en tête à tête avec son grand ami, quelques discussions à refaire le monde, et papoter de leurs projets d’été. Le lendemain, le patron a accompagné Oussama au nouvel aéroport, tout nouveau tout beau, qui vient d’être inauguré et qui a pour nom Terminal 3. Une merveille architecturale immense digne d’une ville comme le Caire. Heureusement que Oussama avait pensé passer cette nuit à la pension, parce que, effectivement, tout au long de l’avenue de l’aéroport, des centaines de policiers étaient au garde à vous, non pour dire au revoir à Oussama, mais à l’occasion du Grand Monsieur qui allait probablement quelque part lui aussi. Oussama est donc parti passer deux mois en France, échappant ainsi à la grosse chaleur qui s’installe de plus en plus sur l’Egypte. Le patron lui, attend tranquillement actuellement l’arrivée d’un autre client fidèle : Bernard arrivera le 4 juillet ! La pension retrouve petit à petit ainsi une vraie vie de pension.