Une vie de cactus

Publié le par nagui chehata

Il y a des jours où l’on a envie de ne rien dire. Juste se taire, et vivre comme vivrait un cactus. Pourquoi un cactus ? Parce que souvent le patron a observé ces cactus. Ils sont là, immuables pendant des jours, voire des semaines, sans donner le moindre signe de vie. Parfois même on se demande s’ils vivent ! Ils sont là, vivent sans eau, ou juste avec quelques goutes qui leur tombent d’on ne sait d’où. Puis, un jour, un nouveau petit bourgeon apparaît. Une fleur magnifique se prépare, se développe, puis s’ouvre éclatante comme pour défier la sécheresse et la monotonie de la vie. C’est ce qu’a vécu dernièrement le patron de la pension de la joie. Pendant deux semaines, il n’avait absolument plus rien à raconter. Tout lui semblait d’une banalité et d’une monotonie suffocante. Il guettait la moindre goutte de joie, mais le ciel du bonheur semblait se fermer à jamais. Puis, un beau jour, la vie décide de remettre toutes ses couleurs : Le patron était, pendant tout ce temps de silence, resté fidèle à lui-même : il savait que le bonheur venait toujours avec le partage des petits plaisirs de la vie avec les autres. Chaque fois qu’il sortait, il envoyait une vingtaine de messages à ses amis pour les inviter à se joindre à lui et assister à telle ou telle soirée. Même s’il se sentait vide, même s’il pensait qu’il n’avait rien à leur donner, que sa compagnie n’était plus agréable ni joviale, il continuait à le faire, espérant qu’un jour la fleur défiera la sécheresse. C’est ainsi qu’il a pu passer une journée magnifique avec quelques amis au Mohamed Ali club, ce lieu dont le patron a souvent parlé sur son blog. Cette fois-ci, grâce au nouvel appareil photo que sa copine Josiane (ballade égyptienne) lui avait ramené de France, le patron s’est amusé à prendre plein de photos et à essayer toutes les possibilités que son nouvel appareil lui permettait de faire. Après les trois jours de grosse chaleur que le Caire a vécus, le temps était magnifique et la légère brise qui faisait bouger les feuilles des arbres était plus qu’appréciable. Une journée en toute simplicité, durant laquelle le patron et ses amis ont eu l’occasion de rigoler, de papoter, et surtout de parler profondément de beaucoup de choses qui les tourmentaient. Ces bavardages sur le Nile étaient un vrai moment de bonheur. Chacun avait besoin et envie de vider les petites tristesses qui remplissaient la vie. Ce sont ces moments là où on se sent libres et légers, prêts à affronter d’autres mois de sécheresse aride. Petit à petit, prend place alors un début d’optimisme, une force qui renait comme si elle était passée de l’un à l’autre par un mystérieux système de vases communicants. Alors, la vie commence à redevenir belle, les petits moments de la vie retrouvent leur charme et chaque instant redevient émerveillement !

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N
Merci pour tous ceux et celles qui m'ont écrit des commentaires ! ça me fait toujours chaud au coeur de lire ce que vous pensez. Je suis heureux de découvrir chaque jours de nouveaux lecteurs qui viennent lire le blog! J'espère aussi faire ta connaissance Joss un jour lors de ton prochain séjour en Egypte. N'hésite pas à me contacter !
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J
Je visite votre blog tous les jours depuis plus d'un an et je vous trouve extrêmement sympathique. J'étais au Caire début mai et j'avais pensé vous contacter (j'ai parlé de vous et de la Pension de la Joie à notre guide -Rania qui habite aussi à Héliopolis. Mais elle ne semble pas vous connaître). Mais le temps était compté. Ce sera peut-être une prochaine fois...car j'espère bien retourner en Egypte. (ça fait déjà 6 fois que nous y allons et je pense déjà à la prochaine fois). J'habite à côté de MONTBELIARD (Doubs)... pas très loin de l'Alsace (le pays de la choucroute). Toutes mes amitiés et continuez à poster...Quel beau Français! Les photos ont gagné en qualité! A bientôt. JOSS
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S
Te lire est toujours un plaisir mais surtout une expérience de profonde humanité. Merci et bisous, Silvia<br /> PS: Je viens de passer une semaine à Paris avec ma soeur Laura, que tu as connue à Anger, et je suis maintenant chez elle à Milan.
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Z
Très joli commentaire de Carlos. complimenti! Très joli post de ta part aussi. C'est vrai que parfois on aurait tendance à être un peu des cactus ... la nature et la vie font le reste! Comme disait je ne sais plus qui, on ne tire pas sur les salades pour les faire pousser. J'aime beaucoup cette image. Il est vrai aussi que souvent si nous faisons notre cactus, les autre ne viendront pas à nous de peur de se faire piquer :)Alors, Nagui, profite de ton temps libre pour nous faire de belles photos de ton beau pays et de ta vie bien remplie maintenant que tu es équipé comme un pro!<br /> <br /> Et Josiane, PAS QUESTION de prendre ta retraite, tu as encore plein de choses à nous dire. <br /> <br /> Grosses bises à tous les deux.
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J
ha,ha tu vois c'est d'une autre qualité tes photos !je vais etre jalouse ,car jusqu'a maintenant la photographe c'était moi ,maintenant en plus de tes super textes tu vas faire de super photos !je vais prendre ma retraite !bises
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