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Publié le par nagui chehata

La promenade à pied à Istanbul est la chose la plus belle qu’on puisse faire pour découvrir la ville. C’est ce que le patron a opté de faire ce jour là : après la visite d’Aya Sophia, le patron, ainsi que ses amis se sont trouvés en face à la mosquée du Sultan Ahmed, construite juste en face de la fameuse cathédrale. Six minarets surplombent la mosquée. Mais l’architecture reste une tentative claire de recopier, voir de surpasser celle de l’église. Pour la petite histoire que le patron a entendue par un guide italien à l’intérieur de la mosquée, on avait demandé à l’architecte qui a construit la mosquée de faire des minarets en or et du coup, on  avait donné de l’argent en conséquent pour que cette extravagance soit possible. Mais, l’architecte qui était un fourbe,  a construit la mosquée avec six minarets. En langue turque, les mots six et or n’ont qu’une lettre de différence. L’argent, il l’avait donc mis dans la poche. Lorsque le Khalife est arrivé pour voir la mosquée construite, il a été choqué et l’architecte s’est excusé en prétextant qu’il avait entendu le mot six et non le mot or ! Le problème, c’est qu’à l’époque, la seule mosquée qui avait six minarets était celle de la Mecque. Aucune mosquée ne pouvait donc égaliser celle de la Mecque. L’architecte fut donc envoyé à la Mecque pour construire un septième minaret pour la mosquée de la Mecque ainsi, celle du Sultan Ahmed à Istanbul a retrouvé sa place entre les mosquées du monde ! Bref, même si l’architecte a essayé d’imiter l’Aya Sophia, les connaisseurs trouveront que tout le génie byzantin n’a jamais pu être recopié et que de loin, l’Aya Sophia reste une merveille architecturale que toutes les écoles d’architecture enseignent jusqu’à nos jours. L’intérieur de la mosquée est illuminé par un joli jeu de lumière grâce à des vitraux joliment superposés. Mais les Turcs organisent bien la visite de la mosquée, et pour ne pas se trouver pieds nus après la visite, on distribue des sacs en plastique pour y glisser ses souliers et les porter avec soit à l’intérieur. La place de la mosquée réunit, comme tous les lieux touristiques, une horde de vendeurs de tout et de rien. Les plus fameux sont les vendeurs de glace qui remuent continuellement leur glace avec de gros bâtons pour lui donner un aspect élastique puis avec l’autre bout du bâton, ils font tinter une cloche, comme celle qu’on met autour des cous des vaches suisses pour attirer une clientèle amusée par cette mise en scène. Et ça marche, parce que, pas mal de gens se promènent dans les rues d’Istanbul, un cornet de glace à la main. Comme le patron adore se tacher ses chemises, il n’a pas osé imiter les centaines de touristes qui l’entouraient et du coup, il ne pourra pas dire à ses lecteurs si la glace en vaut le cornet ! Autre bizarrerie en Turquie c’est bien les cireurs de chaussures assis généralement les uns à coté des autres devant telle ou telle mosquée en attendant leurs clients. Tous, aussi beaux les uns que les autres, (oui, les Turcs sont bien beaux) ils attendent là, accroupis sur leur petits tabourets, un client qui voudrait bien se faire cirer les chaussures. Ce jour là, le patron a marché des heures et des heures, pratiquement dix heures en tout, en plus, il portait ce qu’il avait acheté du grand bazar. Après la visite de la mosquée  du Sultan Ahmed, l’ami alexandrin avait envie de manger du poisson. Or, ils avaient entendu qu’il y avait un coin très sympa où on pouvait manger du poisson pour pas cher ! Le patron ainsi que ses amis ont décidé de continuer la promenade à pied jusqu’à ce lieu, une bonne promenade d’une heure durant laquelle ils se sont pas lassé d’admirer chaque recoin de la ville. Arrivé au Bosphore, ils découvrent alors un pont à deux niveaux où, au premier niveau, une vingtaine de restos avec vue magnifique sur le Bosphore offraient justement du poisson. Mais, les Turcs ne sont pas faciles niveau prix. Le patron a découvert que le poisson était hors de prix ! Ils ont opté alors de manger du poulet à un prix correct malgré l’air dédaigneux du maitre d’hôtel qui insistait que le poisson était bien meilleur !  De temps en temps, le patron voyait des poissons monter dans le ciel vers le deuxième niveau du pont : en effet, juste au dessus d’eux, des dizaines et des dizaines de pêcheurs sont installés là, nuit et jour, avec leur matériel de pèche, et passent des heures à pécher des poissons. Ils ont un truc les Turcs : ils accrochent six hameçons au fil de pèche et souvent, lorsqu’ils attrapent des poissons, ils en attrapent six à la fois. Parfois, un poisson arrive à lâcher l’hameçon durant son envol vers le deuxième niveau qui est bien haut de la surface de la mer et du coup retombe dans l’eau. La scène est assez amusante à vrai dire : entre des poissons qui montent, d’autres qui tombent, d’autres encore qu’on sert bien grillés dans des plats hors de prix, manger du poulet avec tout ça était bien bizarre mais très correct pour le portefeuille du patron. Bref, le patron ce jour là ne pouvait plus bouger tellement il avait marché sans s’ennuyer, et c’est en trainant du pied qu’il a continué sa promenade sur le pont en admirant les pécheurs turcs de tout âge qui passaient ainsi tranquillement leur samedi. Ce soir là, le patron devait encore aller en boite, mais, il n’a plus l’âge à faire des folies et est rentré à l’hôtel avec un mal au dos insupportable lui faisant craindre de passer le reste de son séjour au lit. La boite, ça sera pour le lendemain !

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R
c est genial , j ai senti que j etais avec vous lors de ce voyage,superbe
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J
Belle balade avec ou sans poisson, j'attends la suite avec impatience !<br /> Bisous mon Nagui
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J
hé oui c'est presque l'europe au niveau des prix !mais ne pas manger de poissons c'est dommage !tu vas te rattrapper a Agami !!!
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Z
Manger du poulet dans une odeur de poisson ... ça devait être frustrant :) surtout que le poisson frais pêché devait être délicieux!
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