Aux pas des Gaulois

Publié le par nagui chehata

Le patron se remet à ses activités intenses ces jours-ci avec l’arrivée des Gaulois tant attendus. Déjà l’année dernière, à la même époque, ils étaient arrivés et, avec le patron, ont visité pas mal d’endroits au Caire et à Alexandrie. Cette fois-ci, le patron leur a préparé un autre parcourt pour connaître, encore mieux, cette ville, ce pays qu’il aime tant. Il s’était rendu à l’aéroport à deux heures et demie du matin, après s’être mis d’accord avec un chauffeur de taxi pour faire le trajet aller-retour puisque Saad, le chauffeur dont a souvent recourt le patron était occupé cette nuit-là et que la voiture du patron était, elle aussi, en panne. Arrivés de bon humeur malgré un long voyage, la rencontre à l’aéroport est toujours un moment de bonheur : voir qu’on n’a pas changé, que un an est passé certes, et que la vie passe vite, donc qu’il faut en profiter. De retour à la pension, le patron a installé ses amis gaulois dans la chambre numéro un qu’il avait libérée quelques heures avant puisque d’autres clients étaient retournés, entre temps, du Sud. Véronique et Edisson s’étaient alors installés dans le salon aménagé en chambre. Puis, il y avait aussi Ramez, l’ami alexandrin qui était de passage au Caire et que le patron avait installé dans sa chambre à lui, après avoir posé un autre matelas par terre. Bref, toute l’installation était en place et le patron était près à affronter une longue journée de visites.

Et pour cette première journée de visite, le patron a proposé de commencer par le vieux Caire, ou le Caire copte, puisque Véro et Eddy ne connaissaient pas encore, ni le Gaulois. Moyens de transport de base : tramway puis métro qui les dépose juste en face de la fameuse Eglise Saint Georges, saint extrêmement vénéré en Egypte. A l’époque des persécutions contre les chrétiens d’Egypte, les coptes s’étaient réfugiés dans ce quartier construit sous sol et s’enfermaient derrière de grosses portes. Là, ont poussé différentes anciennes églises et le lieu est devenu un vrai lieu de pèlerinage pour les coptes. Différents saints et saintes coptes y sont vénérés. L’église copte croit à la puissance des saints et ce n’est pas étrange alors de trouver dans chaque église des tubes enveloppés dans des tissus rouges, le tout mis sous verre, des reliques et où l’on peut lire que c’est une partie du corps de tel ou tel saint. Les rues sont étroites et décorées par des motifs coptes qu’on trouve aussi dans l’art copte. Partout dans le quartier, des petits commerçants mettent des petits souvenirs pour les vendre aux touristes mais c’est encore supportable puisque le quartier essaye de garder cet air authentique d’époque. Les clients de la chambre-salon n’ont pas pu résister aux sourires attendrissants d’un couple de vieux vendeurs et, après quelques négociations obligatoires sur les prix de quelques chaines soit disant plaquées argents, ont succombé et ont acheté quelques petits cadeaux qui feraient plaisir à des français restés bien au froid en France.

L’un des lieux les plus fréquentés dans ce quartier c’est l’église suspendue. L’église est suspendue sur des piliers de plusieurs mètres de hauteur et le travail de bois y est remarquable. Pour y accéder, il faut monter quelques marches, puis à l’intérieure, le patron, ainsi que ses clients, s’attendaient à un lieu de prière et de recueillement. Mais, malheureusement, comme tous les lieux hautement fréquentés par la foule, on entend tout sauf le silence. Néanmoins, le travail de bois incrusté d’ébène est remarquable et c’est surtout ce qu’il faut bien observer dans cet endroit. Dans l’église copte, l’autel est toujours séparé du reste de l’église par une partie en bois sur laquelle on dessine des scènes de saints vénérés. Le travail de bois incrusté d’ébène révèle, d’après les guides que le patron a entendu expliquer, la grande ferveur de l’artiste qui a fait ce travail.

Une fois cette visite terminée, les clients de la pension de la joie, ainsi que son patron crevaient de faim. Et comme il ne voulait pas apparaître plus orienté vers les coptes que vers ses concitoyens musulmans, il a opté d’emmener tous ses clients au Caire Fatimide pour manger bien à l’égyptienne dans un resto bien sympa du coté de Khan el khalili et surtout pour se préparer à la deuxième partie de la journée, c'est-à-dire, la visite des mosquées. Eh oui, il y en a  bien quelques une au Caire devant lesquelles ont ne peut pas passer en faisant semblant de ne pas les voir et dont le patron parlera dans son prochain article.

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A
Je profite de ce chouette article qui me rappelle tant d'endroits chers pour te remercier, Nagui, puisque, par ton intermédiaire, les alsaciens que nous sommes, Seb et moi, avons eu le plaisir de passer des moments super agréables avec des habitués de ta belle pension, à savoir Ossama, Pascal et même le fameux Bernard ou "Saint Bernard" des oiseaux... Alf shokr ya Nagui pour ces purs moments de bonheur !
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M
avec cet article, j'ai encore plus envie de venir chez la pension de la joie et te retrouver, cher Nagui!!! Mais il faut trouver le temps...qui échappe toujours!!!
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N
On en revient ! Génial! photos dans mes prochains articles !
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J
bienvenue aux guaulois !dit tu as oublié dans ton historique du vieux caire que ce quartier était aussi un quartier juif !hé oui puisque s'y trouve aussi la plus vieille synagogue d'égypte !là aussi les minoritées se vivaient en bonne intelligence !<br /> etes vous allez ou allez vous aller au desert blanc ?
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