Week end alexandrin 2
Du haut de son neuvième étage, le patron a passé la fin de son après midi à contempler Alexandrie tout en pensant à ... rien! Il était incapable de se concentrer sur une idée précise et se laisser aller d'idée en idée en suivant des yeux la vie qui continuait son cour normal sans se soucier de qui mourait ou de qui naissait. C'est comme ça la vie: Elle est là, on y rentre, on essaye de lui donner un sens, on fait de notre mieux, on réussit plus au moins, puis, un beau jour, on la quitte, en esperant que ceux qu'on a rencontrés se souviendront encore un peu de nous.
Combien de gens vivent dans ces maisons, combien d'histoires s'y passent chaque seconde! Le patron s'il pouvait, rentrerait par les fenêtres transformé en hirondelle, regarderait ce qui s'y passe et reprendrerait son vol vers d'autres fenêtres, vers d'autres histoires pour s'apercevoir que, enfin de compte, toutes les histoires se ressemblent: Tous essayent de donner un sens à la vie, tous, s'agitent dans tous les cotés, tous aiment, espèrent, souffrent, rient, pleurent, pour ne laisser derrière eux que les bons souvenirs.
Le soir, pour se changer les idées, le patron et son client anglais Tim ainsi que l'ami alexandrin sont tous allés d'abord boire un bon jus frais au fameux café de la paix sur la corniche. Mais comme il caillait ce soir là, ils ont vite échappé vers l'autre lieu préféré du patron, au Cup d'or, ou bien comme on l'appelle le bar du Sheikh ali, là où l'ambiance est fort sympa, où le patron est connu comme un vieux loup blanc pour boire bierre sur bierre bien au chaud.
Le lendemain, quoi de mieux qu'une bonne promenade sur la corniche pour faire découvrir à Tim l'Est d'alexandrie, c'est à dire le vieux alexandrie avec ses superbes immeubles du début du siècle et qui donnent tout le charme de cette ville. Le patron rêve vraiment qu'un jour il pourra s'acheter un grand appartement dans ces immeubles, le transformer en Pension de la Joie pour devenir Le Lieu le plus conviviale d'alexandrie. Pour le moment, il doit juste attendre pour des sous parce que tout cela a besoin d'énormement de sous.
Une livre la chaise, deux livres le parasol, et comme c'était un samedi matin et que c'est encore la période d'examens, la plage publique qui, durant les mois d'été est noire de monde, ben ce jour là, était pratiquement déserte! Mircale! Le patron, du coup, n'a pas résisté de jouer vraiment au vacancier et s'y est installé avec son client tranquillement pendant une bonne heure... que du bonheur.
Face à la mer, les deux amis ont refait le monde, un dialogue entrecoupé de moments de silence, juste pour écouter le fracas des vagues et... les buits assourdissants des voitures sur la corniche.
Puis, une visite éclaire à la mosquée culte d'alexandrie, autre lieu où pleins d'histoires, d'autres genres, se passent. La mosquée D'El Morsy Abou EL Abass, construite au douxième siècle, est le théâtre de plusieurs romans et films egyptiens. 
Quoique entiérement retappée, à l'intérieure, le silence et le respect du lieu reste ce qui caractérise l'endroit. Là aussi, le patron observait ces fidèles qui se précipitaient pour la prière du midi, aidant un vieux à monter les marches de la mosquée, se dépéchant à faire les ablutions avant la prière, se saluant à la fin de leur moment d'intimité avec Dieu, puis repartant pour reprendre le cour de leur vie.
Et pour terminer le séjour, quoi de mieux d'une bonne bierre fraiche avant de reprendre le train dans le célébrissime resto-patisserie...
Délices! Resto de la haute bourgeoisie du début du siècle, maintenant il est fréquenté par quelques nostalgiques de l'époque dorée d'alexandrie. On peut encore y boire une bonne bierre avec vue magnifique sur la palce Saad Zagloul et sur la mer, tout en mangeant un bon croque mossieur ou un sandwitch de beef bien beurré! Un coin où le patron n'était encore jamais allé mais qui deviendra un autre Must d'un week end alexandrin!